Les pays arabes sont particulièrement réputés pour leur calligraphie exceptionnelle. Au départ considéré comme une simple écriture ou un moyen de communication, celle-ci est depuis plusieurs décennies très utilisée dans des domaines tels que le design d’intérieur ou encore l’architecture. Son évolution dans le temps a fait d’elle un instrument de plus en plus important dans la réalisation de divers travaux, même en dehors de la sphère orientale. Découvrez donc tout ce qu’il faut savoir en ce qui concerne la concerne.
Une évolution précoce de la plupart des manuscrits arabes
En faisant quelques recherches, la plupart des archéologues ont découvert que les écritures arabes actuelles avaient un lien direct avec certaines écritures plus anciennes. On parle généralement de rapports entre celles-ci et les alphabets cananéens et araméens ayant été découverts au nord de l’Arabie. Dans un premier temps, il est essentiel de parler de l’alphabet sudarabique. C’est la première forme d’écriture arabe. Selon les chercheurs, celle-ci s’est principalement développée autour de langues telles que l’araméen ou le Cananéen. Après avoir été employée premièrement au Yémen, ce n’est que 500 ans avant Jésus-Christ que cette dernière a pu atteindre sa forme définitive.
Les historiens rapportent qu’il était très différent de l’alphabet arabe actuel, car il n’avait absolument rien de raffiné. Dans un second temps, il est essentiel d’évoquer l’alphabet Jazm. Cette forme d’écriture se caractérise particulièrement par les multiples styles sous lesquels elle s’est développée. C’est d’ailleurs à la même époque que de multiples scripts se sont développés. Enfin, l’écriture la plus complexe fut celle Kufi. Elle représente d’ailleurs le troisième stade d’évolution de la calligraphie. C’est d’ailleurs la forme la plus employée sur les tableaux d’arts arabes.
Les Abbassides : un facteur de progression de la calligraphie arabe
De 750 à 1258, la dynastie des Abbassides a ajouté une importante plus-value à la calligraphie orientale. C’est durant cette période que le Thuluth et le Naskh ont été créés. Les règles qui sous-tendent ces formes d’écritures sont essentiellement basées sur quelques éléments. Il s’agit notamment :
- du point ;
- de l’alif ;
- du cercle;
- et du système de similarité.
Elles ont particulièrement contribué au développement du style coufique (pour faire référence à l’écriture Kufi), sous sa forme cursive. Le mot « Thuluth » veut dire littéralement » le tiers ». Cela fait simplement référence à la taille du stylo employé pour la rédaction des textes. C’est une écriture très adoptée dans la décoration des mosquées. Elle est aussi utilisée pour graver un prénom arabe sur un objet personnalisé. Celle-ci a énormément contribué à rendre les lettres arabes plus lisibles en les allongeant. D’autre part, il faut parler du Naskh. Le nom Naskh signifie « copier». Il désigne une forme d’écriture développée au Xème en même temps que le Thuluth. Cette dernière fut particulièrement employée pour copier les livres. Elle fut notamment employée pour la copie intégrale du Saint Coran. Ce n’est que dans l’intervalle de 1436 à 1520 que celle-ci fut considérablement modifiée par Seth Hamdullah (calligraphe islamique de l’époque de la dynastie ottomane). Il la fit évoluer vers un format encore plus lisible et plus nuancé.